> News | Japon, Août 1996. |
Cyber Formula revient enfin en force. Un nouvel OAV en
8 épisodes qui en étonnera plus d'un: les personnages
ont vieilli de quelques années, tout comme les téléspectateurs...
La série y gagne en maturité. Asuka fait des études
de médecine, et elle s'est fiancée avec Hayato.
Quelques nouveaux personnages des deux sexes ont fait leur apparition,
et il y a fort à parier qu'ils risquent de ravir la vedette
à nos deux tourtereaux, tant ils sont attirants...! Cette
ambitieuse série, réalisée par la même
équipe que d'habitude, annonce déjà la couleur:
elle s'intéressera aux "potentialités humaines".
Kochira Katsushika-ku Kameari kôen mae hashutsujo, le manga d'Osamu Akimoto au titre et au nombre de volumes (98 à ce jour !) les plus longs qui soient, qui met en scène les aventures d'un simple flic aussi costaud que sympa, va enfin avoir droit à sa série télé pour son vingtième anniversaire... Mille chapitres, ça se fête ! Graphiquement, ça ne plaira pas à tout le monde, mais côté humour c'est très frais et on comprend que le public ait suivi... Pour finir, le CD-Box des "grands films" de la Tôei Animation, que nous vous avions annoncé dans le précédent numéro, ne reprend que les bandes son de ses premiers films, notamment l'envoûtant Hakujaden, premier long métrage d'animation en couleur de l'histoire du Japon, qui ressemble bien plus à un dessin animé chinois qu'à un Miyazaki... Par contre, leurs musiques sont parfois très agréables. Parmi les compositeurs du Box, on trouve Isao Tomita, connu en France pour ses CD de musique New Age et son travail sur Le roi Léo, et Michio Mamiya, futur larmoyant compositeur du Tombeau des lucioles. A l'occasion de la sortie du film en salles, les 5 premiers OAV de Black Jack sont réédités au Japon en laser-disc, pour la modique somme de 3800 yens chacun (soit un maximum de 350 francs dans les boutiques françaises). Chaudement recommandé par la maison, pour ceux qui en ont les moyens ! Quant au sixième épisode, il vient de sortir et vous coûtera 4800 yens en LD... Ca y est, le film de X est sorti. N'empêche, c'est une véritable entreprise ce truc. Figurez-vous qu'il a permis de relancer deux carrières: celle du grand RinTarô, à qui on n'avait pas confié de film d'une telle ampleur depuis onze ans et Kamui no ken, et celle du groupe X Japan, qui profite de sa médiatisation (suite à l'inclusion du superbe single Forever Love dans le générique) pour lancer son nouvel album, Dahlia, que nous vous recommandons là aussi d'acheter les yeux fermés. Le groupe a d'ailleurs profondément changé de look, et c'est plutôt à leur avantage... Tiens, le style punk mal foutu ne marche plus ? Seul le génial Hide a encore plus pété les pombs puisqu'il se promène maintenant avec une tête à la Eric Draven... Eheh, y'en a qui ont du goût. Comme vous le savez sans doute déjà, Disney/Buena Vista a racheté à la Tokuma les droits de diffusion internationaux de plusieurs des films qu'elle avait en sa possession. Parmi eux, on compte plusieurs Miyazaki, quelques Takahata mais également des films live. Miyazaki a expliqué qu'a priori il n'était pas d'accord (d'ailleurs il a toujours trouvé les Disney un peu indécents... Il lui en faut beaucoup...), mais que la Tokuma, éditeur d'Animage et supporter principal de Miyazaki depuis toujours, se trouvant dans une situation financière délicate, il ne voulait pas la léser en lui refusant ce petit cadeau. Et il a ajouté qu'il se fichait pas mal de voir ses films diffusés dans le monde entier... Bon, c'est vrai, Miyazaki et Takahata ont un sale caractère et ne sont pas aussi preuve d'autant de tolérance dans leurs interviews que celle qu'ils prônent fièrement dans leurs films, mais bon, ils font les plus beaux dessins animés du monde, alors on la ferme et on fantasme béatement à l'idée que Ghibli et d'autres studios japonais derrière (Gainax ? Gainax ?) puissent un jour bénéficier ENFIN d'une reconnaissance mondiale !! En parlant de Disney, ils lorgent vraiment beaucoup sur le Japon en ce moment... Ils ont ainsi annoncé récemment avoir l'intention de réaliser un film live de Yamato, la série-culte de 1974 au design qui rendit célèbre Leiji Matsumoto, et qui connut un grand succès aux USA sous le nom de Starblazers. On en profite pour parler, mais pas forcément chez Disney, de la possibilité de tourner également un film live de Galaxy Express 999, suivant le succès de la vente des deux films animés en vidéo et laser-disc aux USA. Devant tant de reconnaissance soudaine, Matsumoto s'est laissé aller à l'impensable: créer une suite à son manga de Galaxy Express ! On y retrouve Maeter qui revient sur Terre pour chercher un Tetsurô plus âgé qui ne peut plus supporter la vie sur Terre, désormais privée de liberté et de sa nature. C'est l'esprit d'Albator qui anime désormais notre héros... Ne le cherchez pas en boutique, il vient à peine de commencer. Pour la première fois de sa carrière, Kia Asamiya, l'auteur comblé de Silent Möbius, Compiler ou Dark Angel, va voir un de ses mangas adapté à la télévision, sous forme d'un petit téléfilm d'une demi-heure. Il s'agit de Kidô senkan Nadeshiko, autrement dit Le vaisseau de guerre mobile Nadeshiko. Le titre est un jeu de mots évoquant à la fois Gundam et Yamato... Autrement dit, les deux plus grandes séries-culte des Japonais ! Côté staff, un petit Noboru Aikawa (Vampire Miyu, Yôtôden) pour le scénario ça fait pas de mal, et un Mika Akitaka (Hakkinen ?) aux vaisseaux c'est pas mal non plus. L'originalité de l'oeuvre: c'est aussi la première fois qu'un manga d'Asamiya n'est pas adapté en animation par son alter-ego Michitaka Kikuchi, mais par un inconnu du nom de Keiji Gotô. Vous n'allez pas nous croire, mais le scénario reprend grossièrement des éléments de... Gundam et Yamato. Franchement, si ça ne marche pas, il faudra que leurs agents marketing se recyclent dans la lessive sans adoucissant. Ou avec, c'est selon la mode. Toshiki Yui, vous connaissez ? L'auteur très coquin et doué de Kaori Paradise, dont le meilleur manga à ce jour est une comédie romantique plus ou moins sage du nom de Kirara, est heureux. Son petit bébé a été adapté en une mini-série live de six épisodes diffusée après minuit... Hum, heure bien tardive... A votre avis c'est sado-maso ? Deux ans auparavant, quand le génial Tatsuya Egawa avait vu adapté en série live son meilleur manga, le non-moins romantique Tôkyô University Story (hautement plébiscité entre autres par Clamp, Haruhiko Mikimoto et accessoirement l'auteur de cet article), celle-ci avait au moins eu l'honneur d'être diffusée en prime time à 20h... Epurée bien entendu au passage de ses quelques scènes érotiques, ce qui était bien dommage car le réalisme de l'oeuvre imposait leur présence... Et tant qu'on est dans le live, on n'oubliera pas de mentionner la sortie en vidéo du film live de Umi ga kikoeru, à l'origine un roman publié dans Animage puis adapté en téléfilm animé par les Studios Ghibli et Tomomi Mochizuki. Hop, ça y est, c'est officiel: le deuxième film de Kimagure Orange Road sortira cet automne au Japon. Il se déroule en 1994, trois ans après la fin du manga (celui-là même qui lança les auteurs de Bastard! et Les élémentalistes), et reprend l'histoire de Shin K.O.R, un roman écrit et illustré par Izumi Matsumoto. Rassurez-vous, les romans illustrés peuvent être très adultes au Japon, ça n'est pas forcément du Oui Oui au pays des sucettes volantes. Le scénario est en fait carrément fou, jugez-en par vous-même: Kyôsuke, 19 ans, est victime d'un accident qui sépare son corps et son esprit, et ce dernier se perd dans le temps. Il reprend conscience trois ans plus tard... Sa mission: trouver son "corps de 22 ans" et s'unir à lui pour rompre le sort et revenir dans son époque. Le problème: Kyôsuke est alors devenu caméraman, et il est... porté disparu suite à un reportage en Bosnie. Sic ! Il devra bien entendu se faire aider dans son aventure par une Madoka et une Hikaru qui ont bien changé depuis le temps... Côté réalisation, seuls deux habitués de KOR sont encore là, Shichirô Kobayashi aux décors et Kenji Terada au scénario. Le design n'est plus d'Akemi Takada mais de Takayuki Gotô, qui dessina les magnifiques Réincarnations et Vidéo Girl Ai, et qu'il vaut mieux éviter de confondre avec Masako Gotô, qui était assistante d'Akemi Takada sur le premier film..... Enfin, à la réalisation, le très honnête Kunihiko Yuyama, vu sur Gigi, Slow Step ou Sous le signe des mousquetaires. A noter qu'une traduction officieuse anglaise du roman d'Izumi Matsumoto circule sous le manteau sur l'Internet... Ouh que c'est pas bien ! Les amateurs de shôjo manga connaissent forcément la très inspirée Yun Kouga et ses deux meilleures oeuvres, Genji et Earthian. Eh bien cette dernière aura le privilège d'une nouvelle adaptation en OAV, après les deux premiers opus qui mettaient déjà la barre très, très haut. Ce troisième épisode, Earthian III, sera divisé en deux parties, toutes deux réalisées par Ken-ichi Onuki, qui était déjà character-designer sur les précédents. Les fans se réjouiront de la présence du trop rare Chiaki Mon à la direction de l'animation du premier épisode. Il avait signé quelques scènes du chef-d'oeuvre contemplatif Saint Seiya Abel... Gageons qu'il saura contribuer à sublimer cette conclusion à l'histoire du peu banal couple Chihaya-Kagetsuya, deux anges venus "tester" les humains et leurs mérites... Un couple qui rappelle étrangement Subaru et Seishirô dans le manga culte Tôkyô Babylon. Bonne nouvelle pour tous les fans de Gundam Wing: la série, qui a remporté à juste titre le succès le plus populaire de la nouvelle génération des séries de Gundam (légèrement en tête devant Victory-Gundam, qui le méritait encore un peu plus...), va revenir pour le plus grand bonheur de ses fans. Trois épisodes sortiront directement en OAV et nous conteront la suite de leurs aventures. L'équipe de réalisation reste la même, et l'excellent designer Shûkô Murasé (Samurai Troopers, Street Fighter 2) nous promet quelques nouveaux personnages pour cette mini-série... Pas de date de sortie annoncée: on nous demande juste d'attendre l'année prochaine... Hum. Incroyable: l'Image Album de Mononoké himé (signé Jô Hisaishi) vient de sortir, avec un an d'avance...! Rappelons que dans le cas des films de Miyazaki, ces CD sont des CD d'ambiance, dans lesquels on peut découvrir le style musical d'un film qui doit en général sortir dans le mois à venir... Nous n'avons pas encore eu l'occasion de l'écouter (il est sorti fin juillet), mais si vous le trouvez, ne le laissez pas partir !! Pensez également à jeter un coup d'oeil à son CD Kids Return, qui propose la bande-son du film du même nom, le dernier Takeshi Kitano, présenté à Cannes cette année. Hisaishi avait déjà collaboré avec Kitano sur le formidable Sonatine. Signalons la sortie japonaise, une nouvelle fois pas très médiatisée, d'un OAV de 50mn tiré d'une autre oeuvre de Kazuma Kodama (auteur de Kizuna), en l'occurence Ki-me-ra. Pourtant, la simple vue de l'équipe de réalisation est excitante: Yasuomi Umezu à l'animation (auteur complet du sublissime Robot Carnival Presence), et Noboru Ishiguro à la réalisation. Celui-ci était, l'air de rien, le co-réalisateur du film de Macross... Ou encore designer sur le film Space Firebird 2772. Un excellent CV, quoi. A votre avis, pourquoi est-ce que les Japonais boudent ? Histoire d'homos... Et on finit sur une note de nostalgie, avec la sortie au Japon de deux LD Box reprenant les 46 épisodes de la très zoulie série Princesse Sarah, dont l'hypocrisie dégagée sciemment par le dernier épisode vaut son pesant de cacahuètes - un chef-d'oeuvre du genre ! Et si ça ne vous tente guère, vous craquerez bien pour Albator ! La première série, Uchû kaizoku Captain Harlock, dont il est inutile de rappeler que les musiques originales sont de Seiji Yokoyama (Saint Seiya...), a enfin droit elle aussi, après la seconde, à une édition en deux LD Box séparés. Qu'est-ce qu'on dit ? Merci la Tôei !! |
Cyber Namida est le fruit de la passion de René-Gilles Deberdt. Tous droits réservés.