On a souvent critiqué le scénario de Saint Seiya pour sa bêtise ou son incohérence par moments. A sa décharge, on pourra déclarer que le manga apporte quelques réponses-clés aux questions idiotes qu'on a pu se poser en regardant les épisodes. Ce qui constitue d'ailleurs vraisemblablement le seul intérêt de cet affreux torchon... Parmi les questions, j'en ai sélectionné trois qui sont vraiment importantes pour la compréhension de l'intrigue générale.

Croyez-le ou non, mais dans le manga, Ikki l'explique bien à Seiya: tous les chevaliers de bronze sont vraiment frères. Ils sont tous issus du même papa, Mitsumasa Kido (eh voui !), qui ne faisait pas que du tourisme lors de ses nombreux voyages d'affaires à travers le monde. Le jour où il a rencontré Aiolos et bébé Saori, et s'est vu confier son destin, il en a appelé à Dieu (oui oui, Jéhova), qui n'a rien trouvé de mieux que de lui proposer le destin d'Abraham (in texto) au centuple: le sacrifice de ses cent fils au nom de la cause d'Athéna. Oui, je sais, Kurumada délire sec, mais au Japon ce n'est sans doute pas suffisant pour se faire interner. Toujours est-il que le manga nous explique aussi que si Hyôga avait pris avec sa mère le bateau, ce même bateau qui coula peu après, c'était sur la demande de Mitsumasa qui demandait à sa chère de le rejoindre pour lui confier son fils... Ah, et comment Ikki a-t'il appris la vérité ? Eh bien c'est son maître qui lui a tout dit avant de mourir, afin d'attiser encore plus sa haine envers les humains (comment son propre père a-t'il pu envoyer tous ses fils vers une mort certaine ?).

Il était tout simplement la proie d'un esprit qui voulait l'utiliser pour détruire Athéna et faciliter une future invasion de notre monde (voir plus bas). C'est une fois possédé par celui-ci que Saga tua le Grand Pope. Cela se passa treize ans avant le début de Saint Seiya. Ce fameux Grand Pope n'était autre que Shion, ex-chevalier du Bélier dans la bataille entre Athéna et Hadès voici 243 ans. Seuls deux chevaliers d'or y avaient survécu, Shion, qui entraînera son successeur Mû, et Dôko, chevalier de la Balance, futur "vieux maître". Tous deux ont vu leur vie prolongée par la magie d'Athéna et du Misopétha-ménos (une technique au nom hérité d'une oeuvre précédente de Kurumada qui ne s'est pas trop foulé !). Vous me suivez toujours, là ? Après la mort du Grand Pope Shion, Saga continuera à lutter contre son démon intérieur, arrivant par moments à l'occulter complètement, comme ce fut le cas quand il offrit son armure à Seiya dans le premier épisode.

La version animée laisse entendre le nom d'Arès, le Dieu de la Guerre bien sûr, frère d'Athéna. Pourquoi pas. Sauf que dans le manga, l'idée est déjà plus intéressante. A la fin du chapitre Sanctuary, Saga tombe et laisse s'échapper un fantôme tout à fait mystérieux. Kézako ? Ce n'est que treize tomes plus tard qu'on le découvre: il s'agissait de l'esprit d'Hadès. Celui-ci, vaincu voici 243 ans par la précédente incarnation d'Athéna, attendait que se brise le sceau de la tour qui retenait prisonniers ses 108 spectres, censés l'aider à s'installer sur Terre. Cette fameuse tour était d'ailleurs gardée discrètement par le vieux maître, non loin, aux Cinq Pics. Entretemps, il avait voulu se "refaire la main" en s'emparant du corps de Saga, opération qui échoua comme vous le savez. Malgré son échec, ses nombreux bras droits déblaieront le chemin pour lui en attendant qu'il entre dans le corps de celui qu'il avait choisi pour son innocence, Shun, afin de se matérialiser physiquement pour combattre nos chevaliers. Le reste des aventures d'Hadès, vous le trouverez dans la section consacrée...

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