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Et qu'il en profite pour bénir la Sunrise au passage. Ce producteur a remporté en 1985 tous les succès possibles, avec trois séries hi-tech de qualité: Z-Gundam (qui est entrée au Panthéon de l'émotion), Dirty Pair (Dan et Danny, chef-d'oeuvre d'humour) et une série plus banale, Dancougar, sorte de mélange entre Macross et Bubblegum crisis (comparaison qui sera d'ailleurs beaucoup plus frappante dans le film que je vous présente).
Lors de sa diffusion éphémère au Club Dorothée, on aura surtout pu remarquer un étrange (et agréable) graphisme d'Indori-Koya (vu sur Vampire Hunter D) et Kazuko Tadano, une petite débutante qui par la suite dirigera la première partie du combat entre Shura et Shiryû dans Saint Seiya ^_^, puis dessinera une certaine... Sailor Moon, qui lui valut sa désormais immense notoriété. Ajoutez à cela une bande son tout à fait sympathique d'Osamu Totsuka (Samurai Troopers, aucun rapport avec Tezuka) et Takeshi Ike (auteur du générique "Zenkai Power" de DBZ...), un scénario d'ensemble du très réputé Keisuke Fujikawa (Princesse Millénium, Yamato), et la présence de Masami Ohbari (Fatal Fury) et Hirotoshi Sano (Tekkaman Blade, Gundam 0083) au robot-design: le carton était assuré. Seul problème, le travail de Fujikawa laissera quelque peu à désirer, et on se retrouvera avec un banal triangle amoureux doublé d'un combat très manichéen contre un certain empereur Mugu, avec bien sûr une petite touche d'émotion (la belle et troublante Sara tuant de ses mains son ex Shapiro), dont le traitement assez médiocre ne fera pleurer que les moins exigeants.
Et pourtant, cet OAV-ci est très sympa. Sorti en 1987, un an après un autre OAV qui résumait surtout la série TV, il bénéficie tout au long de ses 80 minutes d'une réalisation très améliorée et de quelques superbes chansons et clips intégrés à l'histoire (le héros, Shinobu, s'étant notamment reconverti en chanteur de charme). On signalera également que les doubleurs japonais ont fait leur possible pour donner encore plus de punch à l'ensemble. Dancougar, malgré ses longueurs un peu pénibles, vous fera quand même passer de bons moments. Reste qu'on regrettera simplement que de nombreux joyaux tels qu'Utsunomiko doivent encore attendre patiemment leur tour pour débarquer un jour dans notre beau pays...
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