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Slow Step fut le premier dessin animé "sage" à sortir chez nos amis de AK vidéo... et en VO sous-titrée, s'il vous plaît !

Il s'agit d'un OAV en 5 volumes de 45mn tiré d'un adorable manga de Mitsuru Adachi, le célèbre auteur de Théo (Touch) et Une vie nouvelle (Hi atari ryôkô). Réalisé par Kunihiko Yuyama (Windaria, Gigi, Mlle Météo, Sous le signe des mousquetaires) et dessiné par Norihiro Matsubara (Ushio & Tora), il ne trahit en rien l'esprit de son auteur, tout comme ses précédentes adaptations animées. Seul le style musical risque de vous étonner: il ressemble à Shurato, à Majû sensen (la Guerre des démons), à Yôma ou à Mamono hunter Yôko. Normal, c'est le même compositeur, Hiroya Watanabé, qui s'est occupé de tout cela... Les génériques sont très enjoués et accompagnés d'excellentes chansons d'un chanteur très “sixties”, Nobuhidé Saki. Enfin, le casting est comme souvent au Japon bien adapté et agréable à écouter...

Minatsu (doublée par la brave petite sorcière Kiki, Minami Takayama) est une jeune et très douée joueuse de softball (qui est, comme son nom l'indique, un base-ball en plus soft). Témoin involontaire d'un accident provoqué par des délinquants, elle est obligée de se déguiser (ah, ses adorables lunettes !) pour leur échapper. Evidemment, cela va engendrer quelques quiproquos (ce qui n'est pas sans rappeler ceux de Miyuki, une oeuvre de jeunesse d'Adachi massacrée en France), et compliquer sa vie amoureuse. En effet, deux jeunes boxeurs rivaux (doublés par les excellents Ryô Horikawa et Kappei Yamaguchi) vont tomber amoureux d'elle, mais sous chacune de ses deux personnalités. Je vous laisse imaginer la suite.

On s'attache très vite aux personnages de cette série dont la fraîcheur de l'humour contraste agréablement avec d'autres séries plus connues mais peut-être moins spontanées. Pour ma part j'ai même craqué sur les entraîneurs de base-ball et de boxe, si humains (et pleins de défauts, donc), et qui sont prêts à tout pour motiver leurs poulains respectifs !

Slow Step renoue avec le trio de Touch: amours, base-ball et boxe. Et renforce également le côté humoristique. On n'y trouvera pas par contre ces moments tragiques qui se sont gravés dans nos mémoires, tel que l'annonce de la mort de Kazuya, ou les conséquences des choix amoureux de Minami. Mais Adachi est, il est vrai, un auteur qui préfère (et on le comprend) dépeindre les joies qu'on peut ressentir quand on est encore au lycée et qu'on vit ses premiers amours. Pour lui, la tragédie peut avoir du Beau en soi, mais il ne réside pas dans le drame en lui-même, mais dans l'acte de s'en sortir en restant positif et en faisant front à la dépression. C'est pour cela que Touch a sa place dans son oeuvre si optimiste.

Si vous avez aimé les tribulations des héros de Théo ou d'Une vie nouvelle, c'est les yeux fermés que vous pouvez acheter cette série vidéo, elle vous fera passer d'agréables moments devant votre télévision. Et par la même occasion, n'hésitez pas à convaincre vos amis de l'acheter aussi. Cet OAV ayant été réalisé avec des moyens modestes, l'exploit est d'autant plus grand que d'avoir pu en tirer un tel régal de dessin animé...

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