> Sanctuaire Gundam Kidô Senshi SD-Gundam

OAV - de nombreux épisodes sortis entre mai 88 et fin 91

LD: BELL-376, 5800 yens
K7: BES-566, 4800 yens

Réalisateur: Osamu Sekita (F91, YST) puis Tetsurô Amino (Ashita e freekick, Arslân 3/4, Iria), Noboru Nakayama, Shinji Takamatsu et Ketsu Enoue.
Animation: Gen Satô, Hiroshi Watanabe (Gigi) et Hiromi Ma-tsushita (Sailormoon), tous deux du studio Live, puis Kôji Yokoi, Yasuhiro Ôshima, Akitoshi Yokoyama, Tomoyuki Hiyama, Masayuki Hiraoka, Nobuyoshi Inano et le studio Lay-up.
Designer d'ensemble: Gen Satô
Musique: Kenji Kawai (Zetsuai, Miyu, Ranma, Tylor, Patlabor), Tôru Okada (A-Girl, les clips de Compiler, Video Girl Ai)...

Nous avons ici affaire à un cas très particulier. SD Gundam est en fait au départ un film de 26mn sorti en salles le même jour que Gyakushû no Char. Je suppose qu'il s'agissait d'une sorte d'entracte. Toujours est-il que ce film, suite à son succès, est devenu le premier OAV d'une très longue série décousue, composée de nombreuses mini-séries qui se chevauchent les unes sur les autres. La particularité de SD Gundam est de proposer en fait des parodies des oeuvres précédentes, en nous présentant presque tous les personnages dans une version "Super-Déformée" (en français dans les textes japonais), c'est-à-dire avec une grosse tête et un petit corps (genre Joyeux Loufoques Kimengumi).

Evidemment, ce genre d'oeuvre est destinée à un public très jeune, et l'objectif avoué est de leur faire découvrir Gundam. Mais les fans purs et durs peuvent également adorer ! Il est vrai qu'il est tellement touchant de voir le beau Char réduit à l'état d'un SD ridicule... On voit tous les personnages des différentes séries se cotoyer, ce qui est encore plus amusant. Pour ma part, je me souviens qu'à l'époque où je détestais Gundam, je voyais SD Gundam comme le pire OAV qui soit. Maintenant, il me fait beaucoup (énormément) rire...

Parmi les gags graphiques, notons les étoiles représentées comme dans les contes (avec des branches) ou les méchas qui ont la même taille que leurs pilotes (c'est plus une machine, c'est une armure !), et qui de ce fait héritent d'une "âme" (on remarquera que plus le public visé est jeune, plus la machine est humaine !)...

S'il vous arrive un jour de visionner un SD Gundam (c'est assez difficile à trouver mais on ne sait jamais), ne vous étonnez pas de la mauvaise qualité de la réalisation: c'était tout à fait inutile ici. Une telle production se passe sans problème d'un budget décent. Rassurez-vous, ça n'est pas insupportable non plus !

Exemple de gag débile: l'eye catch (séquence intercalée entre l'épisode et la page de pub) de la première série de Gundam consiste en un Gundam RX-78 sortant son sabre-beam d'un air agressif. Ici, on entendra Amuro hurler un "eye catch !!!" et tenter vainement de sortir l'épée de son Gundam (placée dans un fourreau, dans son dos), mais elle est bloquée ! ("j'y arrive pas !") Bon, d'accord, j'admets que ça n'est pas très recherché, mais que voulez-vous, les enfants s'en foutent. (moi aussi, ça tombe bien !)

L'humour c'est bien, mais ça n'est pas la fonction première de Gundam, loin de là. Disons que SD Gundam a le mérite d'apporter un certain équilibre, quand la trop forte tension d'un Z-Gundam vous met le moral à zéro...

Cyber Namida est le fruit de la passion de René-Gilles Deberdt. Tous droits réservés.