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Les fans de Formule 1 n'ont vraiment pas à se plaindre. Après le très émouvant Grand Prix (Grand Prix no taka, 1977) et F, série non moins dénuée d'intérêt, diffusée en Italie, ils ont la chance d'avoir eu droit en 1991 à l'une des meilleures réalisations animées de l'archipel, Cyber Formula.

L'histoire est fort simple, voire simpliste: on suit les aventures du jeune Hayato Kazami, 14 ans, fils d'un ancien champion, et ami d'un ingénieur concepteur d'un fabuleux bolide équipé de l'ordinateur intelligent Asurada. Non, ce n'est pas Pole Position, c'est cent fois mieux ! Ces fameuses voitures vrombissent à plus de 400km à l'heure, servies d'ailleurs par une qualité d'animation irréprochable, surtout pour une série TV ! On se croirait dans un OAV... Tout au long des 37 épisodes de la série et des dix grands prix de la saison, Hayato sera confronté à des concurrents sans cesse plus nombreux, plus puissants et plus intéressants, et ce n'est que de justesse qu'il remportera la première place du classement, lui qui faisait ses débuts avec difficulté dans le premier épisode.

Les aventures de Hayato trouveront leur suite dans l'OAV Cyber Formula 11 (prononcer Double One), en six épisodes, et leur conclusion (amoureuse) dans une magnifique vidéo en huit volumes, Cyber Formula Zero, où l'animation et le graphisme (auquel a participé Mutsumi Inomata, oui, celle de Kaze no tairiku) s'enrichissent encore pour atteindre un niveau par moments époustouflant.

Je me remets de mes émotions pour vous présenter les personnages qui gravitent autour de Hayato. Asuka, qui sert accessoirement de technicienne dans son écurie, est l'élément féminin de l'histoire, et c'est par elle que passera le coeur de Hayato. A un point tel qu'elle lui imposera dans le deuxième OAV de choisir entre elle et la compétition. Parmi les concurrents de Hayato, nous avons Randoll, beau jeune blond très distingué qui sera le rival amoureux de notre héros; Knight Schoemach (ou plutôt Schumacher...), craquant sous ses lunettes noires hyper-mode; Naoki Shinjô, Jackie Gudelhian, Franz Heinel ou encore Bleed Kaga, qui vole parfois la vedette à Hayato avec son étrange tignasse vert/orange.

Comme le laisserait supposer la vitesse de croisière des bolides en course dans ce futur proche, les accidents sont légion. A eux de savoir les éviter, car ils font partie du quotidien de tous ces héros d'un temps moderne, au même titre que les déplacements, les essais et le podium, ce pour quoi nos gladiateurs risquent leur vie pied au plancher. Avec des courses aussi passionnantes, dynamiques et pleines de rebondissements, on comprend vite pourquoi la série a remporté un tel succès au Japon, et on ne peut qu'espérer qu'un jour la France entière pourra admirer cet admirable concentré d'énergie qui vous fera hurler de rage à chaque seconde, depuis le début de la course jusqu'au jouissif générique de fin japonais.

Cyber Namida est le fruit de la passion de René-Gilles Deberdt. Tous droits réservés.