> Sanctuaire Gainax Neon Genesis Evangelion

Ah, Evangelion... La série vient déjà de se terminer sur quelques épisodes dignes de 2001 pour leur hermétisme, et le monde entier réclame de toutes ses forces une nouvelle fin, qui puisse enfin éclaircir tous ses fabuleux secrets... Pourtant, un pays semble s'être endormi et ne pas avoir remarqué ce nouveau classique du dessin animé qui déchaîne les passions au Japon et aux Etats-Unis parmi les fans de la Gainax... Alors avant de vous proposer un dossier plus complet sur toute la série, voici une petite présentation de son univers... Sous la forme d'un article écrit lorsque la série débuta l'an dernier... (La deuxième partie de l'article a été rédigée après sa conclusion, par contre.)

En l'an 2000, la pire des catastrophes est arrivée: un immense météore s'est écrasé sur le Pôle Sud, provoquant un cataclysme à l'échelle mondiale, qu'on appellera plus tard le Second Impact (le premier étant l'impact du météore qui pourrait avoir exterminé les dinosaures de notre planète). La moitié de l'humanité perit cette année-là, engloutie par les eaux ou déchirée par des guerres civiles. Quinze ans plus tard, Tôkyô, reconstruite une nouvelle fois, est la cible d'une nouvelle menace pour l'humanité: les Anges (shito en VO, ce qui se traduit plutôt par Apôtres). Leur venue était annoncée par tous les prophètes de supermarché. Ces immenses extra-terrestres transformables (!), loins des classiques petits hommes verts, possèdent des pouvoirs tout aussi inconnus qu'eux ou leurs intentions (maléfiques en tout cas !).

Dessin de fan sur Rei

La NERV, une organisation armée qui intervient lorsque même l'armée est impuissante (tataaa !), a prévu le coup en mettant au point le "Cyborg Evangelion-01" (ou Eva pour les intimes), un prototype de robot géant assez impressionnant et au design peu commun - on dirait presque un mec en costume, idéal pour en faire un Bioman 4 ! En tout cas, Eva rappellera de bons souvenirs aux fans de Tekkaman Blade.

Gendô Ikari, son concepteur, a un fils, Shinji, élevé depuis l'âge de quatre ans par son oncle. C'est la belle Misato Katsuragi, une jeune femme décidée de 29 ans, qui viendra le chercher pour l'intégrer à son équipe de pilotes de l'Eva. Les deux autres pilotes ont, comme Shinji, quatorze ans, et ce sont des demoiselles: Asuka Langlay (qui n'apparaîtra qu'au huitième épisode, en compagnie de son Eva-02 personnel; elle ressemble un peu à Shampoo) et surtout la craquante Rei Ayanami, un mélange de créatures de rêve telles que Nadia ou ma Fanny-chan (si si). C'est suite à un accident de Rei lors d'un entraînement que Misato fera appel à Shinji pour la remplacer.

Pour compléter l'équipe de héros, on a Ritsuko, une assistante de Gendô qui rappelle quant à elle Electra avec les cheveux courts, et Penpen, l'animal de compagnie de Misato, un pingouin qui passe son temps à regarder la télé... Tout ce petit monde est parti pour des aventures trépidantes et pleines de rebondissements, comme toujours. Il est vrai qu'avec un début aussi bateau, on a du mal à croire que le scénario est une petite merveille, et pourtant ce fut le cas aussi pour Nadia, qui commençait en tant que série d'aventure-action pour finir en drame psychologico-métaphysique.

Vous aurez remarqué que j'ai beaucoup cité Nadia dans cet article. Normal puisque c'est la même équipe, issue de la Gainax, qui y a participé. On retrouve ainsi Hideaki Anno à la tête du projet. Il supervise la série et dessine quelques robots et une partie des story-boards. On retrouve aussi Yoshiyuki Sadamoto (le designer, qui signe aussi le manga), Masayuki (également designer de Megalopolis et Macross Plus), Kazuya Tsurumaki ou Shinji Higuchi (directeur des épisodes 23 à 39 de Nadia, et des effets spéciaux de Gamera). Que du bon ! Sans oublier le fabuleux compositeur qu'est Shirô Sagisu, notamment responsable, en dehors de Nadia, de Max et compagnie.

Asuka, Rei, Shinji, Misato et Ritsuko

Comme pour Nadia, le nombre d'épisodes a été fixé dès le début: vingt-six. Idéal pour bien développer les relations entre les personnages sans créer de longueurs. Vingt-six épisodes pour se passionner pour le personnage de Shinji, qui a à peine connu ses parents, développe une relation ambiguë envers son père et est obsédé par le souvenir de sa mère. Hideaki Anno veut casser le concept du dessin animé à robots géants en injectant une dose de réalisme inespérée: émotions sincères (la peur est très présente chez Shinji), détails scénaristiques très élaborés, et une réalisation au top-niveau due à un budget relativement conséquent réuni par la Gainax, la NAS, la Tatsunoko (Macross, souvenez-vous...) et le diffuseur TV Tôkyô, tous réunis sous le label "Project Eva".

Cette bande de passionnés qu'est Gainax a réussi à concrétiser un projet encore plus ambitieux que celui de Nadia. Une chose est sûre: ils sauront toujours nous étonner jusqu'à la fin...

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