> Articles Dragon Quest, Dai no dai-bôken

Dragon Quest est l'un des plus gros succès du monde du jeu vidéo. Les nombreux épisodes de ce fabuleux jeu de rôle se sont vendus à des millions d'exemplaires au Japon. Pas étonnant, puisqu'il fut scénarisé par "la" star du jeu de rôle nippon, Yûji Horii, et dessiné par Akira Toriyama lui-même.

Prologue

C'est donc en toute logique que finit par naître une série TV animée du même nom. Réalisée fin 89 par le génial trio Rintarô-Katsuhisa Yamada-Takeyuki Kanda, produite par la NAS et dessinée par Hiroshi Kanazawa (le collège fou fou fou, sic), elle durera un an et demi. On retiendra surtout ses musiques, signées de Kôichi Sugiyama (Cyborg 009, The Ideon), l'un des plus grands compositeurs de tous les temps, qui avait par ailleurs réalisé les musiques du jeu vidéo.

Naissance d'un Brave

Six mois plus tard, le 19 octobre 1991, la Tôei prend le relais avec une nouvelle série, basée sur le même univers mais avec des personnages originaux: Dragon Quest, Dai no dai-bôken (Dragon Quest, la grande aventure de Dai). Cette fois-ci, le réalisateur sera Nobutaka Nishizawa (Galaxy Express, Mazinger Z, les cygnes sauvages, Slam Dunk), avec Yasushi Nagaoka au design et toujours Sugiyama aux musiques. Vous avez d'ailleurs pu vous rendre compte par vous-même de la qualité de son travail. D'emblée, les génériques (japonais, hein) ont marqué les fans par leur délicieux anachronisme: leur style musical rappelle en effet terriblement les chansons d'Ichirô Nagai dans Captain Harlock et tant d'autres succès qui passèrent dans les années 70...

Courage, Dai ! Bats-toi !

La détermination de Dai

Les quarante-six épisodes des aventures de Dai (ou Fly) remporteront un succès supérieur à la précédente série. Et c'était mérité: ils sont emplis d'émotions puissantes, de péripéties mouvementées et de combats inoubliables. Dai est un jeune garçon qui a vécu toute son enfance sur l'île de Dermlin (Dremlin en VF), élevé par un vieux monstre répondant au nom de Brass (Blas en France). Confronté à des envahisseurs assez pitoyables, il devra néanmoins s'éveiller aux contrées environnantes et fera la connaissance d'Avan (Ivan/Aban), un ancien guerrier, et de son disciple Pop. Avan deviendra son mentor et lui apprendra tout ce qu'il sait avant d'être tué par Hadlar (Hadler), terrible bras droit de Vearn (Burn), le "grand méchant" de l'histoire. Ce qui constitue une revanche de la part d'Hadlar, qui avait été vaincu il y a quinze ans par Avan en combat singulier.

Nouveaux amis

Dai rencontrera aussi lors de son périple Maam (Sam), ancienne élève d'Avan et fille de sa compagne d'armes Leila, qui se battra désormais fidèlement à ses côtés, ainsi que deux envoyés de Vearn, le monstrueux Crocodine et le fascinant beau ténébreux Hyunckel (Henki/Hyunkel), qui se retourneront finalement tous deux contre leur chef, comme Ikki le fit dans Saint Seiya, ou Vegeta dans Dragon Ball Z. Petit détail amusant au passage: Hideyuki Hori prête sa voix à Hyunckel et... Ikki.

Ce qu'on n'aura jamais en France...

Trois films de 40mn seront tirés des aventures de Dai, mais seul le dernier n'est pas basé sur le scénario de la série TV. On peut également trouver un CD de chansons, trois de musiques de fond et cinq de dialogues en japonais. Sans compter tous les goods. Ouf ! La série suit tellement la structure d'un jeu de rôle japonais classique que chaque personnage est même doublé dans le manga d'une fiche de caractéristiques, où l'on est constamment informé de ses points de force, de vie, de magie et même d'expérience. Et pourtant, c'est incroyable mais vrai, il n'existe pas encore à notre connaissance de jeu vidéo adapté des aventures de Dai !

La série TV, qui verra s'opposer à la fin Dai et son véritable père Baran, qui est à la solde de Vearn mais finira bien sûr par se retourner lui aussi contre celui-ci, s'inspire en fait de façon très libre d'une dizaine de tomes du manga original, qui en totalise vingt-huit pour l'instant et continue toujours dans la revue Weekly Jump. Côté scénario, il est bien plus fourni et étoffé, encore plus prenant et déchirant que l'animé qui était déjà excellent. Les relations amoureuses entre Pop, Maam et Hyunckel sont encore plus étoffées, l'émotion est très présente, réaliste et profonde, et on a le plaisir de retrouver pour un temps Avan, qui avait miraculeusement survécu à sa confrontation avec Hadlar et s'était entraîné seul de son côté.

Cours, droit devant toi !

Dans les derniers chapitres que nous avons eu l'occasion de lire, la confrontation finale entre Dai et Vearn était très proche, mais le pauvre Avan était bien mal en point... Un peu comme dans Dragon Ball, la plupart des "méchants" intéressants finissent petit à petit par se rendre compte de leur erreur et changent de camp, parfois trop tard, comme pour Hadlar, qui survivra tout de même assez longtemps pour mourir dans les bras de celui auprès de qui il avait toujours voulu rendre l'âme, Avan.

Le graphisme du manga, réalisé par Kôji Inada, bien que proche de la version animée, est plus riche en rondeurs, mais rarement désagréable. Dai ressemble toujours de façon aussi fascinante à notre Gohan adoré (oui, celui de Dragon Ball Z !). Peut-être pour nous rappeler le rôle non négligeable qu'a eu Toriyama dans la création de cette oeuvre qui passionne désormais de nombreux Français, après les nombreux déboires qu'elle a eus lors de sa diffusion dans notre pays...

Comme nous le dit si bien le générique de début japonais... "Lève-toi, Dai ! Vas-y ! Déchire le ciel, brûle les mers et réalise ton rêve ! Un jour, tu pardonneras à tes ennemis et tu leur tendras la main... Si tu veux devenir un Brave, alors cours droit devant toi, les fleurs frémissent déjà en t'attendant au bout du chemin... Cours, cours, cours ! Vas-y, vas-y, vas-y ! Dépêche-toi !"

Remerciements à Fanny-chan pour son aide...

La fin de Dragon Quest (avant-dernier chapitre - note de chevet)

Rapidement, la fin du manga : après la mort du grand méchant, on découvre que Kill-Vearn n'est pas mort. En fait, le vrai Kill-Vearn se trouve être le petit lutin qui l'accompagnait toujours, et qui commandait sa poupée à distance. Cette dernière contient à l'intérieur de sa tête une bombe qui pourrait déclencher une explosion en série et détruire la Terre. Après la mort de Kill-Vearn, Dai et Pop vont se lancer dans l'espace pour emmener la bombe au loin. Dai, dans un sursaut d'amour pour son ami, lui donne un coup de pied et le renvoie sur Terre... L'explosion se déroule dans l'espace. La vie reprend son cours, et tout le monde espère le retour de Dai, dont l'épée continue à briller, comme pour nous dire qu'il est toujours en vie quelque part...

Autres voyages :
Fly, une page en français sur nos héros...
Hyunkel a aussi sa petite page en français.

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