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Dans la série des Magical Girls, la plus connue de toutes est la petite Yû Morisawa, qui, entre juillet 1983 et juin 84, est devenue pour tous les Japonais la géniale chanteuse Creamy Mami.

Elle n'a que 10 ans et fait rêver les foules avec ses chansons qui réveillent nos rêves d'enfants par leur beauté et leur mélancolie latente. Pourtant, elle était une petite fille comme les autres, jusqu'au jour où elle a rencontré Néga et Posi (Sinon et Sissi), deux chatons extra-terrestres qui ne retrouvaient plus le chemin vers leur planète d'origine, l'étoile merveilleuse. Pour la remercier de son aide, ils lui offrirent, avec la complicité de leur "grand" chef Pino Pino (dix centimètres de haut lui aussi), un an d'abonnement à Je-suis-une-magical-girl-Magazine. En l'occurence un ustensile qu'elle pouvait utiliser à volonté pendant un an pour prendre l'apparence d'une jolie jeune fille de 16 ans.

Dès le premier jour, alors qu'elle se balade dans la rue sous sa nouvelle apparence, elle fait la connaissance du jeune président de Parthénon Productions, Shingo (Jingle), qui lui propose de remplacer au pied levé sa chanteuse star dans une émission en direct où elle n'a pu se rendre à temps. Elle prend alors le pseudonyme de Creamy Mami et se lance dans la chanson, s'étonnant elle-même du talent que lui procure la magie de Pino Pino. Elle fera ainsi rêver pendant un an tous ses fans de plus en plus nombreux, et dont font partie Toshio (Charlie), quatorze ans, le meilleur ami de Yû, et Midori (Bouftout), un adorable gros lard fou amoureux de Yû.

Pour ajouter du piment à l'histoire, Toshio est quant à lui très amoureux de Creamy, et Yû n'a d'yeux que pour Toshio, mais elle est jalouse de Creamy pour qui Toshio n'hésite pas à faire des pieds et des mains devant le nez de la pauvre Yû ! Il faut dire que le quatuor Yû-Toshio-Mami-Midori déclenche aussi facilement les rires que les frissons d'émotion, suivant les épisodes, qui varient d'un style à l'autre avec une aisance des plus sidérantes. D'un côté, on suivra Yû dans ses petites histoires d'écolière rêveuse, voyageant à travers les contes de fées aidée par ses amis de l'Etoile Merveilleuse, de l'autre on assistera à la carrière de Creamy, à ses petits problèmes de star, avec son adorable imprésario Kidokoro (Midas Lahuri, le portrait craché de Woody Allen), sa grande rivale Megumi (Chantal), qui est jalouse de l'intérêt plus que professionnel que Shingo porte à Mami, et même son réalisateur de clips attitré, qui lui est une véritable parodie du génial Mamoru Oshii.

Creamy Mami apporte de nombreuses nouveautés au concept des magical girls vieux comme le monde. Ainsi, on aura l'occasion de la voir "démasquée" par Toshio, qui lui-même acceptera de perdre la mémoire pour permettre à Yû de retrouver ses pouvoirs et de continuer à faire rêver ses fans. Quoi de plus touchant et de plus grand de la part de celui qui se moquait des gamineries de sa meilleure amie sans savoir que c'est elle qu'il admirait ? La série prendra toute sa dimension émotionnelle dans le dernier épisode où Creamy donne son concert d'adieu à un public en délire, sous la pluie, alors que Toshio se souvient petit à petit du secret de Yû...

Si la fin vous a laissé un peu sur votre... faim (même si l'on se doute que Toshio et Yû finissent par sortir ensemble !), sachez que les studios Pierrot ont sorti plusieurs films-vidéo basés sur notre héroïne. Dans le dernier, Long Good Bye, les auteurs ont trouvé une raison abracadabrante de faire réapparaître Creamy (le passage de la comète de Halley !), ce qui nous donne l'occasion de découvrir enfin une relation amoureuse accomplie entre Toshio et Creamy. Quant à Shingo et Megumi, ils se marieront à la fin, alors que nos deux héros partageront leur premier baiser... Evidemment, ce film est absolument indispensable pour les fans, ne serait-ce que pour ses superbes dessins et musiques. Il est passé à la télévision italienne, mais, snif, ils ont coupé le baiser final (que je n'ai toujours pas vu, ouin !!). Trop érotique, peut-être ?

Toujours est-il que Creamy a lancé un véritable phénomène de société sur les Magical Girls. Il faut dire qu'en dehors du scénario, dirigé par Kazunori Itô (Nausicaä, Patlabor), et du character-design, réalisé par sa femme Akemi Takada (Orange Road, Patlabor) et Hideo Kawauchi, on a eu aussi droit à une flopée de créateurs tout aussi talentueux que passionnés. On citera entre autres Osamu Kobayashi (Orange Road), le metteur en scène, mais aussi Tomomi Mochizuki (Maison Ikkoku, Cynthia, Emi...), qui signera quelques-uns des meilleurs épisodes ainsi que les films, ou encore Michitaka Kikuchi, qui débuta notamment sur Creamy en tant qu'animateur, avant de devenir le célèbre character-designer de Silent Möbius ou Genji.

Autres sites à visiter :
Creamy Mami's Homepage, une page très complète à Hong Kong.
Creamy Mami Anime Ring, un Webring consacré à notre héroïne...

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